Premier
Chapitre :
Arrestation
Un jeune homme s’avança. D’un pas assuré et
élégant, il traversait un grand jardin. Des fontaines ornées de diamant et d’or,
des sculptures magnifique, des haies, des buissons taillées au millimètre près,
une pelouse d’un vert éblouissant, des arbres en fleurs…et tous ce dont est
composé un jardin royale. Des massifs de fleurs rouges, bleues, oranges et bien
d’autres couleurs accompagnait des allées en gravillon. Hormis sa position des
plus surprenante, sur le toit du palais impérial, il était d’une
irréprochabilité hallucinante.
Le jeune homme
s’appuya contre un des piliers qui formait un arc en marbre blanc. De la, il
pouvait observer le coucher de soleil le plus magnifique du monde. Les lueurs
rosées qui s’abattaient sur le jardin transformaient le lieu en un petit
paradis personnel.
Cet homme était le
roi d’Oridion. Il n’avait pourtant que 19 ans. Il se nommait Arkadiel Varial.
Grand, brun, les yeux bleu et une coiffure très particulière pour un roi. Ils cachaient
un peu se front et était ébouriffé. Un regard pénétrant, un visage séduisant et
une classe qui n’avait rien de royale. Une redingote bleue nuit, une chemise
rouge pourpre, des bottes noires, un pantalon noir et des mitaines. Il
réfléchit a tous ce qui lui était arrivé ces derniers temps. Sa nomination en
temps que roi. Ses pensées furent
interrompues. Un vif éclair. Presque imperceptible a l’œil. Mais Arkadiel
l’avait vu. Il se retourna et regarda dans le ciel. Une forme ovale de couleur
noire se formait. Plus elle devenait grosse, plus on aurait cru qu’elle
aspirait de l’énergie. Elle se trouvait loin d’Arkadiel mais était sûrement en
plein au dessus de centre ville. Des petits filets noirs s’échappaient. Le
jeune roi observait la scène sans comprendre ce qu’il se passait. Un petit
homme chauve arriva en courant. Il s’inclina devant le roi.
- Votre
altesse ! Il reprit son souffle. Vous etes demandé dans le hall du palais.
Arkadiel était bien
plus absorbé par l’espèce de portail qui s’était ouvert.
- Heu… oui j’arrive.
Et le petit homme
prit congé. Arkadiel fit de même. Il suiva l’homme. Ils traversèrent tous le
jardin et entrèrent dans le palais. Ils descendirent les escaliers et
arrivèrent dans le hall. Un homme vêtu uniquement de noir se dressait au centre
de la pièce. Il avait un visage pale et des yeux rouge pourpre. Quelques
cheveux persistaient sur son crâne. Trois hommes en costumes cravate
attendaient derrière lui. Le costume de l’un deux était plus négligé. La
chemise ressortie, le haut déboutonné.
- Arkadiel
Varial ?
Demanda l’homme en
noir.
- Oui ?
Répondit Arkadiel
inquiet.
- Roi d’Oridion et
fils de Gorall. Troisième descendant de la lignée Varial ?
- Oui c’est moi.
L’insistance de
l’homme pour etre sur que c’était lui était plus que suspecte.
- Serait-il possible
de parler en privé ?
- Bien sur.
Arkadiel se tourna
vers le petit homme qui était resté en retrait.
- Vous pouvez disposer.
Et le petit homme
tourna les talons et partit de la pièce.
- Et vos
gorilles ?
Demanda Arkadiel.
Les trois hommes
derrière froncèrent les sourcils.
- On va voir c’est
qui le gorille !
L’homme le plus
baraqué avança mais leur chef l’arrêta.
- Il n’y a pas
matière à se mettre dans tels états mon pauvre Eriendr. Et il a raison.
Attendez moi dehors.
Le ton si calme et
naturel de l’étranger était trop étrange pour que sa présence ne soit pas
suivie d’une hostilité de sa part.
Les trois hommes
sortirent.
- Nous voila à
présent seul. Nous allons pouvoir jouer carte sur table.
L’étranger fit les
cent pas dans la pièce.
- Comment pouvons
nous jouer alors que toutes les cartes sont dans vos mains.
- Mon pauvre
Arkadiel ! Tu n’as pas idée de la gravité et du sens de ta phrase car en
effet, j’ai toutes les cartes en main.
- Je ne crois vous
connaître assez bien pour que nous puissions nous tutoyer.
- Ne t’en fait pas.
Dans très bientôt, nous nous connaîtrons bien plus que tu ne le voudrais.
- Vraiment ?
Les pensées
d’Arkadiel s’assemblèrent. Se pouvait il que cet homme ai un rapport avec
l’étrange phénomène qu’il se produisait il y a quelques instants.
- Ca je peut te
l’assurer.
- Mais qui êtes
vous ?
- Il est trop tôt
pour te le révéler. Ne presse pas les choses. Elles arriveront en temps voulu.
- Alors puis-je
savoir ce que vous faites ici ?
- Tu devrais le
savoir dans quelques minutes. A moins que…
- A moins que
quoi ?
Ce petit jeu
commençait à énerver Arkadiel.
- La nuit va bientôt
tomber n’est ce pas.
Cette transition
n’avait rien d’innocent selon le roi.
- Et alors ? Il
fait nuit tous les jours.
- Mais non voyons. Il
ne peut pas faire nuit le jour.
Cherchait-il à
embrouiller Arkadiel ?
- Je ne crains que
notre petit entretien se fasse interrompre.
En effet, des pas se
firent entendre. Ils venaient de l’extérieur et se rapprochait.
- A L’AIDE !!
Les sens en alerte,
Arkadiel coura vers la porte mais fut stoppé par l’homme en noir.
- Ou compte tu
aller ?
- Je vais voir ce
qu’il se passe !
Bien déterminé a ne
pas se laisser faire, le roi était prêt a tous pour passer.
- Et moi qui te
pensais bien élevé. On n’interrompt pas une discussion de cette manière.
Sans avoir le temps
de réagir, l’étranger attrapa le roi par le col et l’envoya à l’autre bout de
la pièce.
Un sifflement sourd
retentit assourdissant les deux interlocuteurs. L’étranger n’avait pas l’air
dérangé mais Arkadiel se plaqua les mains sur ses oreilles. L’homme en noir se
remit à marcher dans la pièce et se pencha vers le roi.
- Comme c’est
pathétique. Le roi est a terre par un méchant bruit. Voila ce qui représente tout
un pays.
Dit l’étranger en se
parlant a lui-même sur un ton sadique.
- Bientôt, tu ne
seras plus de ce monde mon pauvre Arkadiel. Le terme de ton règne sera tout à
mon honneur.
Le sifflement
s’interrompit. Arkadiel releva la tête. Il fusilla l’étranger du regard.
- En tout cas ce
n’est pas encore fait mon pauvre !
Et il lui donna un
puissant coup de pied en faisant une figure acrobatique qui lui permit de se
redresser. L’homme en noir fut propulsé contre le mur qu’il traversa. Arkadiel
coura vers la porte et sortit du hall.
D’énormes sueurs
froides coulèrent dans son dos tel une rivière. L’abomination qu’il vit lui fit
perdre pied. C’est comme si le sol se dérobait sous ses pieds et qu’il
s’effondrait dans un trou noir. Le magnifique coucher de soleil qu’il observait
il y a encore quelques minutes s’était comme brisé. Le portail ovale qu’il
avait vu avait disparu mais avait laissé place a bien pire. Le ciel s’était
fortement assombri mais pas a cause de la nuit. Des nuages d’une terrible
noirceur dominait le ciel. Des éclair rouges sang apparaissant. Des cris venant
de loin retentissaient, des coups de feu et des explosions, de la fumée venant
de bâtiments en flamme.
- Cette ville est
tombée mon pauvre ami !
L’homme en noir
s’était relevé.
- Pas tant qu’il y
aura quelqu’un pour la défendre !
- Tu pourra tuer
autant de personnes que tu veux mais cela ne changera rien. Ses yeux lançaient
un regard sadique.
Et Arkadiel partit en
courant. Il passa par la rue principale et tourna dans une petite ruelle. Il
longea une longue rangée de maisons et s’arrêta devant une porte coulissante.
Il la souleva et entra dans le garage. Le garage ne comportait aucun outils,
aucun établi de travail mais une moto noir. Le roi se dirigea vers un des murs
blancs. Une fois devant, il tapa un grand coup dedans avec son poing. Des
traits bien distinct apparurent et écartèrent le mur. C’était une petite pièce
remplie d’armes. Il prit la seule épée qui s’y trouvait et deux pistolets en
métal noir avec les crosses en argent.
Arkadiel la rangea dans
son dos et accrocha ses pistolets à son pantalon. . Il monta sur la moto,
pressa avec son doigt un petit cercle bleu et la moto s’anima en pétaradant. Il
tourna vivement les poignées et le véhicule partit en trombe.
Arkadiel regarda le
ciel. Il était noir mais cette fois c’était bien à cause de la nuit qui s’était
abattu sur la ville. Il remarqua que le silence régnait.
Arkadiel sentit un
vibrement et un air de musique rock retentit. Il lâcha la poignée gauche et
fouilla dans son pantalon. Il sortit un portable qui continuait de vibrer et de
produire de la musique. Il le déplia et le mit sur son oreille gauche.
- Allo ?
- Adieu !
- Quoi ?
Une détonation
retentit et le portable explosa en mille morceau laissant une coupure sur la
tempe gauche d’Arkadiel. Le roi sursauta de peur. D’autres détonations
retentirent mais il les évita. Il s’engagea dans une rue plus large. Le roi
dégaina un pistolet et tira derrière sans se retourner. Il se rendit compte
qu’il ne touchait rien. La moto freina un grand coup. L’’arrière se souleva et
l’avant de la moto pivota. Arkadiel reconnut les trois hommes de tout à
l’heure. Il en visa un et lui mit une balle entre les deux yeux. Les deux
autres passèrent à coté de lui à une vitesse surprenante. Il était a présent
derrière eux et leur tira dessus. Ses adversaires slalomèrent pour éviter les
balles. Le jeune roi accéléra un grand coup et se retrouva devant eux. Il prit
son épée et sauta de la moto. Il planta l’épée dans le bitume et s’éjecta vers
l’un de deux derniers poursuivants. Il coupa la tête de l‘un deux et l’autre
continua de rouler. Cent mètre plus loin, il fit demi tour et fonça sur
Arkadiel. Le roi fit quelques figures acrobatiques avec son épée et mit son
épée devant lui. Le conducteur fut empalé d’un coup sec et violent. Arkadiel
enleva le cadavre de son épée et l’essuya sur la veste noire du défunt. Il
regarda aux alentours pour voir si personne n’arrivait mais à part les motos et
les conducteurs morts, il n’y avait rien.
Le jeune roi
s’approcha de sa moto mais elle n’était plus était de faire quoi que ce soit.
Il partit alors a pieds.
Ne sachant pas
vraiment ce qu’il fallait chercher, Arkadiel arpenta les ruelles et rues de la
ville sans rien trouver jusqu'à ce qu’il n’arrive devant cette église. Il
observa la porte tachée de sang. Se pourrait-il qu’une créature ait eu l’audace
de braver ce lieu sacré ? Le roi ne prit pas le temps de se poser cette
question et entra directement dégainant par la même occasion un pistolet. La
porte grinça. L’intérieur de l’église ressemblait plutôt à une pièce ou des
morts étaient entreposés. Il y faisait sombre et une puanteur incroyable
régnait. Plusieurs bancs étaient renversés. Des débris de bois, de verres et du
sang jonchaient le sol blanc. Arkadiel rengaina imprudemment son arme. Il
suivit la traînée de sang et se retrouva face a une statue de pierre blanche
représentait un moine. Il regarda derrière et vit un prêtre mort. Il avait été
mordu au coup et s’était vidée de son sang. Il n’y avait qu’une seule
explication. Un loup garou. Arkadiel se retourna et regarda dans tout les sens.
La bête devait sûrement etre encore la. Soudain, une immense créature s’éleva
dans l’église. Le roi lui fit face. Le lycanthrope mesurait au moins deux
mètres. Il avait de longs poils blancs sur le corps. De grandes oreilles
pointues se trouvaient sur le dessus de sa tête. Il avait des yeux verts perçant, une truffe
noire et une bouche remplie de dents acérées couvertes de sang. Ses pattes
écorchées étaient surplombées de
griffes. Le monstre poussa un puissant cri qui fit lever les cheveux
d’Arkadiel. Il prit et pointa son épée sur le loup garou qui l’attrapa et la
brisa aussi facilement qu’une allumette. Le roi lui porta un coup de pied en
plein ventre mais le lycanthrope ne parut pas atteint par l’attaque car il ne
bougea pas d’un cil. Mais il riposta en frappant Arkadiel avec sa patte. Le roi
traversa l’église en brisant de nombreux bancs. Le loup garou prit la statue du
moine et l’envoya droit vers Arkadiel. Le roi roula sur le coté et évita la
statue de justesse. Le loup chargea Arkadiel. Celui-ci sauta et donna un coup
de pied en pleine tête au loup garou qui finit sa charge dans le mur de
l’église. Arkadiel dégaina ses deux pistolets et mitrailla le loup garou. Du sang
jaillit et de nombreuses détonations retentirent mais le loup garou était
toujours debout.
- Mais c’est pas
possible de le tuer ou quoi ?
S’énerva Arkadiel.
Il remarqua que ses
blessures s’étaient refermées. Le roi lui sauta dessus mais le loup garou
l’attrapa et le plaqua violement contre le sol en brisant des pavés. Le
lycanthrope lui prit le bras et l’envoya vers la porte en bois qui fut
complètement détruite au contact de Arkadiel. Le roi était a présent au sol
couvert de bouts de bois cassés. Le loup garou s’approcha du roi a terre.
- Misérable humain.
Bientôt, vous ne pourrez plus rien contre notre puissance !
La voie du monstre
était forte et très grave.
Arkadiel se releva et
asséna le loup garou de coup et termina et donnant un puissant coup avec la
paume de sa main dans le menton du loup garou. Le lycanthrope eut la nuque
brisée et tomba par terre.
- En attendant, c’est
moi qui ta tué.
Répliqua le roi au
monstre.
Arkadiel se retourna
et vit qu’il n’était plus tout seul. Une douzaine de soldats se trouvait
devant, l’arme au point prêt a faire feu. Les soldats portaient une combinaison
en métal noire avec des casques qui recouvraient intégralement leur tête. L’un
d’eux s’avança.
- Arkadiel
Varial ! Vous etes en état d’arrestation.
- Et depuis quand le
roi se fait arrêter par ses propres hommes ?
Questionna Arkadiel.
- De puis que vous
n’etes plus le roi.
Répondit sèchement le
soldat.
- Et maintenant vous
mettez vos mains derrière la tête et vous avancez doucement.
- Il en est hors de
question.
- Nous n’hésiterons
pas à faire feu ! C’est notre dernier avertissement.
Soudain, une voie
plus douce mais qui ressemblait au sifflement d’une vipère retentit.
- Coopérez Arkadiel.
Et il ne vous sera fait aucun mal.
Le roi se tourna et vit
une femme d’une beauté un peu trop étrange. Elle avait des cheveux d’un rouge
de feu. Des yeux chocolat et un visage fin. Cette femme portait un pantalon en
cuir noir avec une chemise blanche. Arkadiel fut déconcerté qu’une femme d’une
telle beauté puisse etre contre lui.
- Je crois que nous
n’avons pas été présentés.
Arkadiel s’approcha
d’elle doucement. Son geste fut si inattendu que la femme sursauta. Il avait
dégainé un de ses pistolets et le pointait sur sa tête. Il l’observait d’un
regard noir à faire tourner des yeux un démon.
- Je ne suis pas
contre vous mon chère Arkadiel.
La femme lui prit son
pistolet d’un geste vif et rapide. Arkadiel n’eut pas le temps de réagir. Il
dégaina alors son autre pistolet et le pointa sur sa tête. Mais maintenant,
elle aussi lui pointait son pistolet sur la tête.
- Lâchez votre arme
Arkadiel.
- Non !
Arkadiel sentit
soudain une étrange sensation. C’était un petit picotement dans le bas du
ventre puis d’un coup il sentit une puissante décharge qui lui déchira le
ventre et il s’évanouit. La femme ramassa son autre pistolet et se tourna vers
le soldat qui avait tiré. Le bout du canon de son arme fumait.
- Emmenez le. Et ne
le perdez pas.
Puis la femme disparue
en un éclair blanc.
Mar 19 Fév - 21:10